Quoi de neuf au potager ? Mai #1

Cette semaine, je voulais vous raconter où j’en étais exactement au potager. Et surtout vous dire que, si jusqu’ici votre esprit était ailleurs, il est toujours temps de vous y mettre vous aussi. Alors, pour de belles récoltes estivales, c’est l’heure de se retrousser les manches. C’est parti !

BREAKING NEWS : attention, les chaînes météo annoncent le retour du froid dès ce week-end avec des gelées possibles mardi 12 et mercredi 13 matin !

Avril et mai sous le signe des semis

Avril : les semis en intérieur

Petit retour en arrière.
En avril, je me suis découverte de quelques fils, parce qu’il a fait très beau ici dans les Hauts-de-France. Moi qui suis très frileuse, j’ai même sorti le short, c’est pour dire ! Mais surtout, j’ai commencé les semis : tomates, concombres, courgettes, courges, salades, radis, carottes, haricots, fèves, coriandre, ciboulette, etc.

Parce que les graines des légumes du soleil ont besoin d’un minimum de 20°C pour germer et que je n’ai pas de serre chaude, j’ai fait les semis en intérieur.
Et ce type de semis, il faut se le dire, c’est un petit challenge en soi. Pourquoi ? Parce que si la maison fournit la bonne température de germination, la lumière y est souvent insuffisante, même devant les fenêtres. Résultat : les plants ont tendance à s’étioler, ils filent, ils deviennent tout minces, longs et développent peu de feuilles, ce qui les rend assez fragiles.

Alors, comment ça s’est passé pour moi ? Si tout était plutôt bien parti, j’avoue avoir eu un petit coup de stress avec les tomates. Mais une fois ces dernières rempotées dans des godets plus grands et exposées dehors au soleil pendant la journée, tout est rentré dans l’ordre. Ouf ! Depuis, je continue à leur faire profiter de la lumière extérieure le jour et les mets à l’abri au garage la nuit. Et vous, vous avez fait des semis ? Qu’avez-vous semé ?

Mai : il est encore temps de semer

Vous étiez occupés en avril ? Pas de panique ! D’abord, vous trouverez des plants par milliers dans les pépinières. Et puis surtout, il y a encore quantités de graines à semer en mai, de quoi se faire plaisir, avec par exemple : 

• des herbes aromatiques : coriandre, basilic, ciboulette, persil, etc. ;
• des légumes : betteraves rouges, carottes, radis, haricots, pois et bien d’autres.

L’avantage avec ces légumes semés au mois de mai, c’est que vous pourrez réaliser les semis en extérieur, directement en pleine terre. Vous aurez le plaisir de voir vos bébés pousser, sans pour autant envahir votre salon – même si ça a son petit charme d’avoir vos jeunes pousses sous les yeux H 24.

Si vous êtes en recherche de bonnes adresses pour commander vos graines, je vous recommande cet article de Terre vivante qui liste les semenciers produisant des graines reproductibles.

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Attendre les Saints de Glace avant de planter vos zones de culture

Objectif : planter après les Saints de Glace

L’objectif que je m’étais fixé, c’était d’avoir terminé la préparation des planches de cultures pour mi-mai. Pourquoi ? Cette période correspond aux Saints de Glace – du 11 au 13 mai – repère ancestral dans le calendrier des jardiniers, surtout dans le Nord. Elle marque la fin des risques de gelées et donc le début des plantations en pleine terre des légumes sensibles au froid. Et comme tout jardinier qui se respecte, on a hâte d’être à cette période pour voir nos bébés grandir davantage encore. Planter les jeunes pousses que l’on a chéri pendant plusieurs semaines, c’est un grand moment d’émotions !

Oui mais voilà, les chaînes météo viennent d’annoncer le retour du froid pour la fin de semaine et le début de la semaine prochaine. Des gelées sont d’ailleurs possibles mardi 12 et mercredi 13 mai en matinée. En conséquence, voici quelques petits conseils d’amis :

• ne plantez pas tout de suite les légumes d’été ;
• si c’est déjà fait : protégez-les du froid avec des voiles de forçage ;
• s’ils sont toujours en pots, mettez-les à l’abri : je pense pour ma part les rentrer à la maison, j’ai peur que le garage soit lui aussi trop froid ;
• attendez également pour les semis en pleine terre : s’il fait trop froid, les graines ne germeront pas, ou mal.

Résultat, j’ai un peu plus de marge pour finir la préparation des zones de cultures. Selon l’évolution de la météo après cette vague de froid, les plantations pourront être décalées à la fin du mois de mai.

Désherber pour préparer les zones de culture

Mon plan initial prévoyait la création de lasagnes – zones de cultures réalisées avec des couches alternant matières azotées et matières carbonées. Mais faute de terre disponible pour la dernière strate, j’ai choisi de procéder différemment, en désherbant chaque carré potager :

• d’abord, j’ai gratté la terre pour retirer la mousse ;
• puis, j’ai passé la grelinette pour décompacter le sol qui est lourd, argileux chez moi ;
• avec la fourche-bêche, j’ai retiré le maximum d’herbes, de racines. C’était particulièrement fastidieux – mais un vrai exercice de méditation – mon sol étant envahi de liseron ;
• j’en ai profité pour extraire les nombreux cailloux mêlés à la terre ;
• enfin avec une griffe, j’ai essayé de casser les mottes pour affiner la terre au maximum.

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Je précise que j’ai procédé ainsi parce que je remets en place ce potager après plusieurs années d’abandon. Dès que les plants seront en pleine terre, je réinstallerai un bon paillage (tontes, bois broyé) pour protéger et nourrir le sol. Avec cette couverture végétale permanente, je ne devrais plus être amenée à réaliser de tels travaux à l’avenir. Sans doute encore un petit passage de grelinette chaque année, le temps que le sol s’améliore, s’ameublisse.

Ni en avance, ni en retard, j’ai déjà préparé 9 carrés potagers de 1,20 x 1,20 m. Je pense néanmoins qu’il me faudra davantage de place pour accueillir tous les plants devenus adultes. Et notamment pour les courges, même si je réfléchis actuellement à une solution pour les conduire en hauteur. Bref, j’ai encore du pain sur la planche !

À vous de jouer !

Tout ça pour dire qu’à la maison, vous êtes encore dans les temps pour préparer votre potager qui peut être de petite taille pour démarrer. Vous pouvez aussi embaucher vos conjoints et enfants pour cette étape préparatoire. Le jardinage en famille, c’est vraiment chouette. 

Si vous habitez en ville et disposez d’une terrasse, d’un balcon, votre mission, si vous l’acceptez, est la suivante :

• Récupérer des contenants : l’idéal étant des grands bacs assez larges et profonds. Vous pouvez les acheter en jardinerie, mais les prix peuvent être dissuasifs, ou les fabriquer vous-même avec des palettes par exemple.
  Si vous avez un petit budget, ne vous laissez pas décourager, vous pouvez tout à fait créer un potager en pots ou avec des objets détournés : des bouteilles d’eau, des pots de crème fraîche en plastique, des boîtes de conserve, un seau, une vieille poubelle, un morceau de canalisation en plastique. Vraiment vous trouverez, j’en suis sûre.
  Pensez simplement à percer tous ces contenants au fond pour que les eaux d’arrosage puissent s’écouler, sans quoi vos plantes risquent de pourrir.

• Récupérer du terreau : renseignez-vous auprès de votre communauté de communes ou d’agglomération pour savoir si les déchetteries fournissent du compost issu des déchets verts. Si c’est le cas, c’est vraiment top, car c’est gratuit en général pour les habitants du territoire et un très bon substrat. Profitez-en !
  Si cette solution n’est pas disponible, vous pouvez toujours vous procurer du terreau en jardinerie.

Alors, dites-moi, vous en êtes où ? Déjà prêts à planter ou complètement dans les choux ? Comment avez-vous préparé vos zones de culture ? N’hésitez pas à partager vos photos, expériences et questions en commentaires.

Je vous souhaite un joli mois de mai et vous laisse avec ces quelques images du potager.

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Célia