Un potager plaisir, un peu fouillis
Mon potager cet été, ce n’était pas un vrai potager avec tout ce qu’il faut, bien organisé comme on peut l’imaginer. Non, c’était plutôt un premier pas, histoire de commencer quelque chose.
J’avais peu de temps puisque je n’avais pas encore emménagé dans ma maison à la campagne, mais je voulais absolument faire un premier essai même modeste. Fin mai, je suis donc allée en jardinerie où j’ai acheté tomates, courgettes, basilic, physallis, cosmos et aussi une heuchère et une achillée millefeuille.
De retour au jardin, j’ai planté tout ça un peu comme je l’ai senti, un peu serré en réalité parce que la zone que j’avais pu préparer à l’automne était assez limitée.
Les 3 actions estivales du jardinier tranquille
Cet été au potager, j’ai vraiment fait le minimum vital à savoir :
- La construction de portiques comme tuteurs pour les plants de tomates. Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’explication pour réaliser cette structure dans le livre de Nicolas Bel, Potager urbain, Hachette Livre, Paris 2014.
- L’arrosage des plants, copieux en juin à raison de 10l d’eau par pied (soit l’équivalent d’un arrosoir), une fois par semaine. En juillet et notamment au moment de la canicule, j’ai un peu arrosé mais seulement un peu, et seulement quand je le pouvais. Et puis ensuite, j’ai laissé tout le monde se débrouiller, puisque au vu du tonus des feuillages, j’ai pu constater que tout le monde se portait bien.
- Le paillage des plants pour les protéger du soleil, et éviter l’évaporation de l’eau notamment. Ça pour moi, c’est une règle absolue, ne jamais laisser la terre nue, alors je paille avec ce que j’ai sous la main : feuilles mortes, broyat, épluchures de légumes. En juillet, après la moisson, j’ai même fait une petite virée et ai ramassé un peu de paille laissée dans les champs.
Alors, ravie des résultats
Eh oui ! Complètement ! Sans beaucoup d’effort de ma part, mon potager a produit une grande quantité de tomates et de courgettes, et a surtout ravi mes papilles !
- Côté courgettes : sur trois pieds, un seul était très productif, il semblait bien se plaire là où il était, une bonne exposition au soleil et une terre suffisamment humide pour répondre à ses besoins en eau.
- Côté tomates, je m’attendais à pouvoir profiter des fruits à partir du mois d’août mais en réalité c’est surtout en septembre qu’ils sont arrivés à maturité (j’ai pris conscience depuis qu’il y avait différentes catégories de tomates, certaines plus précoces que d’autres, à bien garder en tête pour la prochaine saison). Les noires de crimée, les russes étaient énormes et avaient une chaire vraiment savoureuse. Seuls bémols : certaines tomates ont brûlé pendant la canicule, le pieds de green zébra est devenu trop lourd au bout d’un moment et s’est effondré et les tomates des branches les plus basses ont pourri (le mildiou je pense) au contact du sol, pour le plus grand bonheur des limaces qui en ont fait leur festin.
- Le basilic a fait sa vie tranquillement, à partir du moment où il avait assez d’eau et qu’on lui coupait la tête régulièrement pour éviter que les fleurs n’apparaissent et ne montent en graines.
- À l’heure où j’écris, nous sommes en octobre et les physallis sont à point, nous profitons de ses fruits au goût surprenant mais tout à fait sympathique.
4 pistes d’amélioration pour la prochaine saison
- espacer davantage les plants, et prévoir une meilleure organisation du potager pour faciliter le passage du jardinier et la récolte ;
- prévoir un tuteurage vertical mais aussi horizontal pour les tomates afin d’éviter que les fruits soient au contact du sol et ne pourrissent ;
- installer les plants de tomates à un endroit bien exposé au soleil mais prévoir également un système de protection lors de fortes chaleurs pour éviter qu’ils ne brûlent ;
- penser à une structure pour faire grimper les pieds de courgettes qui prennent beaucoup de place au sol.
Voilà, le potager d’été, c’est fini et ce petit test m’a déjà appris pas mal de choses qui permettront d’améliorer la production de l’été prochain.
Et puis je réalise que sans trop d’intervention de ma part, sans trop d’arrosage, mon potager a tout de même été productif et c’est donc pour moi un premier test de bon augure pour la suite.
J’aime tout particulièrement l’idée que le rôle du jardinier soit d’amener les plantes à être le plus autonomes possible et c’est cette intention qui va me guider à l’avenir.
Et vous, ça vous parle cette idée de jardin autonome ? Comment est-ce que cela se passe chez vous ? Profitez des commentaires pour partager vos expériences !
À très bientôt sur le blog.
Célia